Je ne sais plus et je n'ai plus envie de savoir. J'ai tourné en rond au téléphone avec J. , mon seul copain avec qui je ne me prendrais jamais la tête, et je lui ai dis toutes mes pensées inachevées..

 ..tous ces couteaux, tout ce désir, tout le mal, et mon manque de confiance en moi. Flagrant. Dire que je le niais presque. Que je me croyais presque sure de moi, confiance, sereine. Pourquoi tout s'écroule en ce moment, comme un bateau qui vogue sur les vagues, d'avant en arrière, instable, tellement. Heureusement, mon coeur ne chavire pas quand je suis avec mes amis. Et nos rires me confortent et me font exister. Nos discussions me réjouissent et nos projets aussi. Même les cours sont super intéressant, et j'adore la psycho.

Alors pourquoi je me prends la tête, pourquoi je tourne encore la tête sur le passé, sur le mal qu'ils ont dit sur moi, non je ne suis pas malsaine ni manipulatrice, et ça me fait mal qu'ils aient dis ça, par derrière, qu'ils m'aient renié, ignorés, après m'avoir connu de longs mois et avoir bati une amitié et des rires. Comme quoi tout est éphémère et peut se détruire. Comme ça. Ca m'a fait du bien de savoir qu'elle, elle me défendait tout le temps, au nom de notre amitié. J'ai toujours su qu'elle était droite, sincère. Et puis, oui, c'est vrai, je ne les reverrais jamais, alors je devrais les oublier à jamais, parce qu'ils n'en valent pas la peine. Mais faire resurgir tout ça, ça m'a bousculer dans ma confiance sereine, et je me suis presque dit que ça ne servait à rien tout ça, tout ce que je construit, tout cet amour. Ca ne sert qu'à blesser. J'ai l'impression que je trompe les gens, pourtant je sais que ce n'est pas vrai, mais.

Soudain, je voudrais être une autre, soudain je voudrais être "comme tout le monde", même si je sais qu'on est tous différent. Mais parfois, j'ai l'impression que je dénote trop. J'ai l'impression d'être dans mon monde "cuicui les ptits oiseaux, tout est beau et joli". J'ai l'impression que je ne devrais plus. Sourire, regarder dans les yeux, aller vers les gens, lancer des débats profonds, des sujets comme l'amour, la mort, la religion, qui me tienne à coeur, mais qui dérange trop, pour les gens qui ont leur petite opinion bien rangée et n'aime pas être bousculé, ou pour les gens qui n'en ont pas et redisent celle de leur parents. Mes opinions peuvent être détester, et des personnes m'ont détesté pour elles, associant les idées à la personne, sans s'ouvrir à la différence. Des fois je me demande pourqui je suis comme ça, je voudrais tant changé mais ça me rend triste de ne plus être moi-même. Un ami m'a dit un jour de "garder mon essence, à tout prix, contre vents et marées". Ok. Mais les amis sont bien gentils, mais ils ne comprennent pas, parfois, qu'il est bon de s'améliorer, de changer quelques points, de faire des efforts, en gardant son essence, bien sur! alors ils te disent "ne change pas" et je me dis que, décidément, il ne faut pas insister, je ne dois compter que sur moi pour essayer de m'améliorer, de moins mettre les gens en danger, ne plus les respecter, moins aller vers eux, ect..

Et puis, j'ai tellement besoin d'un lui dans ma vie, et pourtant je le refuse, mon corps veut et ma tête ne sait pas. Et ça crée un sacré chamboulement. J'ai plus envie de tout ça, de faire souffrir ou de souffrir, j'ai plus envie d'essayer, mais alors par la peur du caillou qui fait mal au pied, on refuse de marcher, et ça rend malheureux.

Et puis, et puis faut que j'arrête d'y penser, ça crée des mauvais rêves, je n'en avais jamais fait de semblable, d'aussi violent, d'aussi réel. Bref. Faut que j'arrête, et que je fasse ce que je dois faire, vu que je ne sais plus ce que je veux et que je me perd dans des futilités. Je me rapelle une pièce de théâtre, où ma "mère" dans la pièce me relevait la tête et disait : "n'écoute pas ce qu'ils disent, les mauvaises paroles, lève la tête et regarde : la vie est devant toi". On l'avait joué aux portes ouvertes, devant mon collège. C'était les mots de la fin. Note d'espoir. Souffle.

Oui, et en plus ce soir, ça va être génial, qu'on aille ou pas à la soirée d'intégration, je m'intègre quand même, avec ce kebab et ce concert (de Emzel café les fiiiiilles!! Ils passent au centre ville!), avec mes nouvelles copines de la fac, et aller dormir dans l'appart' d'une d'elle. Je sais que ça va être génial, je sais qu'on va rire et faire les folles, comme à chaque fois, nous rapprochant encore un peu. C'est incroyable de pouvoir être soi dès des 1ers instants. Je sais que ça va être bien. Et je n'écoute pas ma mère qui me dit "attention, garde du temps pour toi!". Je n'ai pas envie de me torturer l'esprit toute seule, quand je peux passer quelques moments d'éternité. Je suis persuadée que je peux transformer mon coeur chavirant en utilisant cette énergie en positif, en donnant autour de moi. Et puis, il faut que je Lui fasse confiance, merde. (pourquoi c'est tellement dur, pourquoi je veux tellement ne compter que sur moi, à en tourner en rond).

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