Je ne sais plus, soudain. Et de tous les chocolats qui m'ont étaient donné, je les laisse sur la table pour que tout le monde les prenne. Je ne peux pas les manger. Une boule reste coincé en travers de ma gorge. Je ne suis toujours pas convaincu. Par le fait que ce que je fais déjà suffit. Non, ça ne suffit pas. Des pauvres crèvent de faim dans les rues, dans d'autres pays ou içi, et moi je ne fais rien. Que répondre à la misère? Partager mon oeuf en chocolat? Amener des kilos de riz? Je ne crois pas. Les rendre humain et digne, "le mieux qu'on peut apporter aux autres n'est pas de leur donner notre propre richesse mais de leur révéler la leur". Alors comment? Comment agir? Comment rassembler tout ce qui se fait déjà, tout le beau, pour construire ensemble du encore plus beau? Pour arriver au partage, à l'amour, à se prendre en main, chacun.

Je ne crois pas que ce que je fais suffit. Tant que quelqu'un crèvera de faim, ce que je fais ne suffira pas. Je ne serais jamais rassasié. Jamais totalement heureuse. et pourtant, j'ai envie de partager le bonheur qui m'habite avec tous. J'ai la chance d'avoir des parents et des frères qui m'aiment. Des amis qui m'aiment. Une maison, de quoi manger, des vêtements, des passions et des regards qui me font exister, qui me reconnaissent dans tous mes talents. Des projets pleins la tete et le coeur. Et le sens de ma vie en ayant rencontré Dieu. Je ne peux pas le garder pour moi. Tout ce bonheur, toute ma foi en DIeu,  en l'homme, en la vie.

Alors, cette année, je ne mangerais pas les gateaux et les oeufs de paques. Pourtant je me réjouis de la Vie plus forte que la mort, de cette promesse d'éternité. De Jésus qui est venu nous dire que non, le mal et l'injustice n'auront pas le dernier mot!!! Alors j'avancerais dans la foi. Je veux tellement faire quelque chose et je suis tellement impuissante.

On me dit que je transmets des valeurs fortes aux enfants, aux jeunes, que je transmet aussi ma foi, et que eux aideront les autres qui les entourent, et formeront une grande chaine d'amour, de partage, de solidarité. Que c'est aussi important de touché ces enfants là, relativement riches, que d'agir directement avec les plus pauvres. Car le pauvre est une être humain "aussi bien" que le riche, mais son environnement ne lui permet pas de vivre bien. Il faut donc agir sur son environnement.

On me dit ça mais moi je sais qu'il y a quelque chose à faire. A partir de tout ce qui se fait déjà mais à plus grande échelle. QUoi, comment. Ensemble, c'est ça qui est sur. Non, je ne peux pas manger de chocolat. Pas en ayant conscience de ça.

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