On est dans une période charnière. Transitoire. Le monde n'a plus ses anciens repères, c'est comme quand on arrive à un nouvel endroit. On avance dans l'inconnu, on cherche de nouvelles solutions. Dans beaucoup de domaines. Même en psycho, on apprend de nouvelles choses; mes ptits scoots de 7 ans ne sont plus pareils: nouvelles générations sans repères, et on va centrer les choses, cette année, sur le respect.Nouvelle conscience des choses. Ils comprennent beaucoup de choses, une conscience incroyable, mais ne sont pas encore mature, et on attend d'eux -à tord- qu'ils mettent en oeuvre ce qu'ils comprennent.

Je suis bancale. Bien sur, ma vie me plait, et j'aime mes nouveaux amis, les anciens aussi, les cours, la musique, la danse, le sport. Bien sur. Mais. Comment? Comment leur dire le feu brulant qui me fait vivre, le sens que j'ai trouvé à ma vie, ma joie qui pétille? Ils le voient. Mais. Comment agir, comment faire (Dieu me donne tellement d'amour!)? Quand je vois tous ces regards qui ne vivent plus, ces reves enfouis sous de l'alcool, ce besoin, cette folie du bonheur, cette recherche d'absolu, que l'on cherche dans les fetes, à se bourrer la gueule, à se défoncer, ou en se perdant dans le boulot, ou en fusionnant avec d'autres,en ne se respectant plus.

Moi aussi, je suis au coeur de ça, et j'aime rire, j'aime la fete. Sans boire. Et sans fumer. Je le revendique. Mais je m'éclate autant, voir plus ("non non je vous jure, je n'ai rien bu!^^").Et moi aussi, je me perd, parfois. Mais tellement sont tellement vide, déchiré par des amours blessés. Quand je vois des amis qui déconnent, alors ça ne me fait plus rire. On ne joue pas avec son corps, ni avec sa vie, ni avec les autres, gratuitement. On ne peut en rester indemnes. Le pire, c'est qu'elle ne le voit pas, ma choute que j'aime tant, pour elle c'est sans importance, toutes les portes s'ouvrent, tant de possibles, et elle s'apanouit, c'est vrai, mais à ses dépends. "tout va trop vite", elle me l'a dit. "j'ai rêvé que j'étais  sur la route et que je fonçais dans toutes les voitures sans le vouloir, sans avoir le temps de réaliser". Tellement sont comme toi. Mais toi, ça me fait mal. Parce que je tiens à toi, et que toutes ces paroles qu'on avait échangé ne veulent plus rien dire, d'un coup. On se pensait semblables, il y a quelques semaines. Mais je sais qu'on est tjr aussi proche, que notre amitié est tjr aussi belle, et que ton coeur est tjr aussi beau. Mais j'espère que tu vas te rendre compte. Vite.

Parfois, j'aimerais changer le monde. Je rêve, je voudrais parsemer des milliers de sourires et de poussière d'amour sur les gens. Je rêve de partir, "guitare en bandoulière", à la rencontre des gens. Dormir chez eux et leur faire leur portraits. Ou un dessin. De bonheur. D'un monde meilleur. Je rêve et puis je redescend sur Terre. OK, le monde est comme il est. ET je ne suis pas seule. Seule, on ne peux rien, on est comme ce grain de poussière, qui veut transformer l'océan. On est tous ensemble, et ensemble, peut-être qu'on pourra. Faire. Vivre. Aimer. Mieux. Et si on passe de l'autre coté, si on quitte ce monde, le groupe, lui, restera, tout ce qu'on aura construit, tout le chemin de bonheur qu'on aura fait, ensemble. C'est une folie de se prendre pour le centre du monde et le "sauveur". C'est un beau rêve, réalisable je crois (il faut croire en ses rêves), de penser, qu'ensemble, on fera avancer, un peu, le monde, les gens que l'on rencontrera, vers du meilleur, vers plus d'amour,de lumière. Ensemble. A petit pas.

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